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Rapport Du Lt.-Col. W. D. Otter 2e SS Bn RCRI Paardeberg Guerre d'Afrique du Sud

Chispa

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Rapport Du Lt.-Col. W. D. Otter, 2e SS Bn, RCRI, Paardeberg, Guerre d'Afrique du Sud, Fèv.18-27,1900.
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PAARDEBERG! grâce aux Canadiens, ayant été le Waterloo des Boers, nous croyons devoir mettre ici le rapport officiel du lieutenant-colonel Otter, commandant du second bataillon du régiment Royal Canadien.

RAPPORT DU LT.-COLONEL OTTER. —
UN ELOQUENT TÉMOIGNAGE SE LA VALEUR, DE LA BRAVOURE ET U PATRIOTISME CANADIENS. —


L’honorable Dr Borden, ministre de la milice, a lu aujourd’hui à la Chambre ce rapport du lieutenant-colonel Otter, le commandant du second bataillon du régiment Royal Canadien: — Paardeberg Drift, 26 février 1900. “Au chef d’état-major de la milice canadienne.” Monsieur, J’ai l’honneur de vous faire rapport de la part prise à l’engagement de Paardeberg, le 18 courant, par le bataillon que je commandais.

L’ARRIVÉE À PAARDEBERG. — Le bataillon est arrivé près de Paardeberg Drift, avec la 19e brigade, à six heures le 18, au matin, ayant servi d’arrière-garde à la brigade pendant sa marche de nuit de Klips Drift à Paardeberg, distance de vingt et un milles.



Carte Des Positions Canadien a La Bataille De Paardeberg, 18 Fèv., 1900.

LES PRÉLIMINAIRES. — Moins d’une demi-heure après son arrivée, le bataillon recevait ordre d’être prêt à parader à sept heures a. m., et à sept heures et vingt, nous allions appuyer l’artillerie à un mille environ. Les hommes, dans l’intervalle, avaient pris un biscuit et une tasse de thé. A peine le bataillon avait-il atteint l’endroit désigné, qu’il reçut ordre de se porter vers le gué et de traverser la rivière. L’ordre fut exécuté et la traversée commencée vers huit heures et demie. Le courant était de neuf milles à l’heure et l’eau atteignait les aisselles des hommes. On traversait à deux endroits éloignés d’une cinquantaine de verges. A l’un, les soldats passaient en se tenant à un câble tendu au-dessus de la rivière. A l’autre, ils traversaient par groupes de quatre, les bras entrelacés.



L’ENTRÉE EN LIGNE. — Les compagnies étaient lancées de l’avant au fur et à mesure qu’elles avaient traversé, et, à neuf heures et demie, les compagnies A et C étaient dans la ligne de combat, à environ cinq cents verges de l’ennemi, qui occupait les bois le long de notre côté de la rivière, mais était absolument invisible. Les Boers occupaient aussi une série de dongos qui prenaient notre gauche en enfilade, mais on ne s’en aperçut que dans l’après-midi, alors qu’ils se montrèrent, bien que tout le jour ils eussent tranquillement piqué un homme de ci de là......

LE COMMENCEMENT DU COMBAT. — La 3e brigade (Highland) a été engagée sur le côté sud de la rivière avec la 19e brigade, à côté de l’artillerie et de l’infanterie montée. Le feu a commencé vers neuf heures et demie, sur la droite de l’ennemi et s’est continué le long de ses lignes en allant vers le centre. Le bataillon s’est avancé sur un terrain parfaitement découvert et légèrement ondulé, sans autre protection que les inégalités du terrain et quelques fourmilières.....


Québec: Départ du contingent Canadien pour le Transvaal Le Monde illustré, vol. 16 no 810. p. 441 (11 Novembre 1899)

NOUVELLE ENTRÉE EN LIGNE. — Vers midi, la compagnie D alla renforcer la ligne de combat, suivie peu de temps après de la compagnie E et d’une partie de la compagnie B, le reste de cette dernière compagnie et les compagnies F et G appuyant les combattants avec la compagnie H toujours en réserve. On n’avait pu traverser qu’un Maxim.

LE TIR. — La discipline de tir des diverses compagnies engagées a été excellente. Elles ont conservé tout le temps un parfait sang-froid et leur justesse de tir. Le feu a duré tout le jour, tantôt vif, tantôt relâché. L’ennemi avait certainement les distances précises, car à certains endroits proéminents son feu était si juste que la position y était presque intenable pour nous....


Des Positions Canadien a La Bataille De Paardeberg, Fèv. 20th February 1900, "Disposition Of XIX Brigade."

L’ATTAQUE. — Vers quatre heures de l’après-midi, trois compagnies de l’infanterie légère du duc de Cornwall arrivèrent sous les ordres du lieutenant-colonel Allworth, et cet officier m’informa qu’il avait été envoyé pour finir cette affaire-là et se proposait d’en finir à la baïonnette. Il me demanda ensuite, sur la position de l’ennemi et de la nôtre, des renseignements que je lui donnai. Une compagnie des Cornwalls fut aussitôt envoyée dans la ligne de combat et bientôt suivie de deux autres, les Boers recevant ce renfort par un feu très vif qui couvrait toute leur ligne.....


CAS DE BRAVOURE. — Il y aurait à citer de nombreux exemples de bravoure personnelle, celui par exemple, du soldat Kennedy (no 8, 110) qui a conduit l’une des mules chargées du transport des minutions droit à la ligne de combat, où elle a été instantanément tuée. Les brancardiers des compagnies ont fait preuve d’un grand courage et cinq d’entre eux ont été blessés....

LES MORTS. — Le relevé des blessés et des morts de notre propre bataillon et du D.C. L. I., a été fait par des partis de Royal Canadians et a duré toute la nuit. C’était une lourde tâche et on ne peut trop louer ceux qui l’ont accomplie. A 7 heures, le 19 au matin, tous les morts du bataillon étaient enterrés côte à côte, avec plusieurs de ceux du D. C. L. L, et les blessés envoyés en arrière.....

L’ABBÉ O’LEARY. — Je dois ici noter officiellement les grands services rendus par le chapelain catholique du bataillon, l’abbé O’Leary, qui a été présent sur le terrain tout le jour et, vers la fin, dans la ligne de combat, et qui, la nuit, a joué un grand rôle dans la recherche des blessés, puis a officié aux funérailles des morts.

Paardeberg, 27 février 1900. — Monsieur…J’ai l’honneur de faire rapport des opérations dans lesquelles le bataillon que je commande était engagé le 20 du courant, et au cours desquelles, quatre de nos hommes ont été blessés. Poursuivant la retraite de l’ennemi, de la position qu’il avait évacuée dans la soirée du 18 courant, le bataillon a reçu ordre à six heures a.m., le 20 du courant, de se transporter aux avant-postes et d’avancer à mille verges des tranchées en avant du laager des Boers. L’infanterie légère des Shropshires étant sur notre droite et les Gordons Highlanders sur notre gauche.

Le terrain occupé par le bataillon était tout à fait découvert et un peu ondulé mais assez protégé par les fourmilières. On servit du thé et du biscuit aux hommes vers dix heures a. m. Le wagon-cuisine et le fourgon à l’eau avait été amenés à deux cents verges en arrière de la réserve.

J’ai l’honneur d’être, monsieur,
Votre obéissant serviteur,
W. D. OTTER,
Lieutenant-colonel, commandant le régiment Royal Canadien, 2e bataillon.


C.U.


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